Décédé le 20 août, après plusieurs jours de combat contre le coronavirus, l’architecte Larbi Taleb a laissé son empreinte dans sa ville qu’il chérissait tant, Blida, où sa disparition a suscité beaucoup d’émoi et de regret !
Au club patronal CeImi où il était vice-président, il a remarquablement contribué à la réussite d’actions citoyennes émanant de cette organisation, notamment pour ce qui est de l’embellissement de la ville et de la solidarité avec les démunis. D’ailleurs, il a eu le mérite d’aménager des espaces verts, jusque-là délaissés et transformés en dépotoirs. Ayant l’esprit raffiné et maîtrisant le paysagisme, un domaine non encore développé en Algérie, il a participé, à sa manière, à rendre la vocation de Blida : les Roses !
Pensant intelligent, il impliquait, souvent, de jeunes stagiaires afin de préparer la relève, lui qui a une quarantaine d’années d’expérience dans le vaste domaine de l’architecture. Aimant le beau et le patrimoine, il était aussi vice-président de l’association musicale Diar El Andalous, où il contribuait à la sauvegarde de la musique arabo-andalouse, l’autre vocation de Blida ! «C’était l’homme moderne, émancipé mais jaloux de notre patrimoine», témoigne-t-on.
Le président du Ceimi, Kamel Moula, parle d’une personne «exemplaire dans ses engagements citoyens et professionnels, un membre actif du Ceimi, un architecte talentueux et un citoyen solidaire» Chafia Mentalechta, responsable au Ceimi se souvient d’un «grand homme connu par sa bonté, sa générosité, sa fraternité, son humanité qui restent à jamais gravés de nos mémoires…
Mais nous le retrouverons à travers ses ouvrages à Blida, La Chiffa, Sidi El Kebir…» Déjà affaibli par la disparition de son beau-frère et de son frère en un laps de temps court, sa dernière publication sur Facebook date du 21 juillet dernier, où il avait écrit : «La vie est belle, nous voulons la vivre avec quiétude entourés de nos parents, enfants et amis.
Que Dieu épargne l’humanité de ce fléau qui nous a assez endeuillés et qui nous angoisse continuellement.» Ce message reste un adieu tel un couperet sur la gorge pour ses amis et proches, surtout que la photo qui accompagnait ce texte représentait un coucher de soleil ! Une fin de journée, ou plutôt une fin de vie pour un monde meilleur…
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August 25, 2020 at 02:00PM
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Blida : La ville des Roses pleure son architecte - El Watan
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