Le sculpteur et architecte Siah Armajani, né à Téhéran en 1939, est décédé le 28 août. De Stuttgart à Minneapolis, plusieurs de ses interventions occupent l’espace public.
Voici un artiste peu connu du public français. Né à Téhéran, Siah Armajani rejoint une partie de sa famille aux États-Unis, où il suit une formation de philosophie au Macalester College de Saint-Paul. C’est en Iran qu’il avait commencé sa pratique artistique en réalisant des collages inspirés aussi bien des miniatures persanes, de la calligraphie arabe que des affiches politiques qu’il pouvait voir dans les rues de Téhéran. Aux États-Unis, il se passionne pour l’écriture et la poésie, l’art conceptuel et la réflexion théorique. Plus tard, il se tourne vers les mathématiques, la technologie et l’architecture. Qu’elle soit réaliste ou imaginaire. Pour North Dakota Tower (1968), il calcule le poids d’une structure dont l’ombre pourrait traverser cet état américain. Pour A Fairly Tall Tower (1969), il imagine un édifice surplombant la terre. En lien avec ce volet de sa carrière, il faut noter le pont Irene Hixon Whitney, qui relie le parc de sculptures du musée de Minneapolis au Loring Park. « Tous les bâtiments et toutes les rues sont des ornements. En outre, le phare et le pont donnent une place à la représentation des arts de la poésie, de la musique et de la scène. En embrassant tous les arts, le phare et le pont affirment leurs points de vue, partout », dit Armajani. Parmi ses réalisations très visibles, il faut noter le pont de la LBBW à Stuttgart et l’œuvre de l’esplanade Saint-Georges au terminal du ferry de Staten Island à New York. Enfin, en 1996, il a dessiné la torche olympique pour les Jeux d’été à Atlanta.
Quelques expositions
Dès la fin des années 1960, Siah Armajani participe à des expositions telles que « Art by Telephone » au MoCA de Chicago ou « Information » au MoMA de New York. En 1972, on le voit à la Dokumenta de Cassel. C’est l’époque où il décide de n’intervenir plus que dans l’espace public avec ses passerelles piétonnes, ses bancs et ses kiosques. En 1994, il envahit les jardins et galeries de la Villa Arson à Nice de ses « Contributions anarchistes » dont une table avec lutrin et une table de pique-nique. « Il s’agit toujours pour lui de proposer non plus des objets d’admiration artistique ou esthétique mais bien des structures fonctionnelles, des sites « utiles » dont les « regardeurs » se font usagers. Ses œuvres sont des ponts, au sens propre comme au sens métaphorique, des situations qui font lien, pour se retrouver avec soi ou se tenir ensemble. C’est pourquoi elles trouvent leurs formes dans l’architecture des ingénieurs ou des cultures populaires plutôt que dans le vocabulaire autorisé des architectes », explique en 2007 le MAMCO de Genève qui montre son travail sous le titre emblématique de « L’art n’est pas le salon de beauté de la civilisation » d’après John Dewey. La Meulensteen Gallery à New York a exposé ses œuvres les plus anciennes en 2011. Puis, le Walker Art Center a organisé sa première rétrospective en 2018.
August 31, 2020 at 10:19PM
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Décès du sculpteur et architecte iranien Siah Armajani - Connaissance des Arts
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